L'entrée d'un rebelle...

Les policiers, membres d'une brigade de force, tenaient le jeune homme. Chacun d'eux avait une arme à portée de main. Ils étaient trois, en uniforme. Ce foutu uniforme et ce badge, toujours pareil ; Blaire en avait vu si souvent...Il ne se débattait pas, mais son regard sombre se portait lentement sur les trois officiers. Celui qui se tenait derrière, l'arme au poing, passa devant pour ouvrir la porte. Il composa un code, lentement, avec précaution. Se levant sur la pointe des pieds, Blaire tenta de voir par-dessus son épaule, mais reçut aussitôt un coup d'un revers de main. Il grogna en rebaissant les yeux. Il avait l'habitude des mauvais traitements. La porte s'ouvrit dans un grand fracas de mécanismes divers et les policiers jetèrent violemment le jeune homme au sol.

« C'est ça, débarassez-vous des problèmes de cette manière, mais un jour, vous devrez nous faire face ! On ne fuit pas bien longtemps devant la peur, vous ve-... »

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. La porte se referma brusquement et une nouvelle série de mécanisme s'activa. Blaire se releva, tremblant ; le voyage avait été dur. Il époussetta ses vêtements salis par le sol et rattacha le premier bouton de sa chemise. Malgré ses nombreux crimes, Blaire O'Dowd restait un garçon de bonne famille : bien élevé, poli et soigné. Il se décida enfin à jeter un coup d'oeil autour de lui. Par le bruit ambiant, il devina la présence d'autres humains dans cet endroit.

*Bien...Au moins, je ne serai pas seul...Est-ce que les filles peuvent tuer ? Oui, bien sûr...Il y en a pleins de tueuses...Des tueuses bien même...Avec de la technique, de la stratégie...De la logique...*

Il serra légèrement les poings, un peu énervé. Il se sentait littéralement délaissé, seul...Dans ce coin perdu, dans un village de prisonniers.

*Quelle idée...Un village de prisonniers...Une prison en plein air, oui...*

Il leva les yeux au ciel un instant, puis détourna le regard vers le chemin menant au village en lui-même. Renonçant à l'idée de s'y rendre à l'instant, il s'adossa au mur et soupira.

« Pourquoi... »

Il inspira profondément et leva la tête vers le haut du mur, réalisant maintenant qu'il ne pourrait jamais réussir à sortir de là.

« Vous ne vous débarasserez pas de moi ! Je sortirai ! Je vous ferai payer cet emprisonnement ! »

Les larmes de rage perlèrent au coin de ses yeux. Il se retourna de nouveau vers l'intérieur du village et Blaire donna un grand coup dans un arbre, tout près.

[Waow.]

Mikhaïl surveillait l'entrée depuis un bon moment, et il aperçut enfin quelqu'un. Le premier garçon !
Lui qui se croyait au mauvais endroit, se réjouit légèrement intérieurement.
Il sauta de son arbre, celui où l avait pris l'haitude de grimper désormais, et sans un bruit, s'approcha du nouveau venu.

*Il n'a pas la tête d'un tueur..." se dit-il.

Il avança prudemment, tel un igre surveillant sa proie, et lorsque le jeune garçon l'aperçut, il s'immobilisa, et chercha ce que pouvait dire quelqu'un de "normal".

Evidemment, ça ne lui venait pas. Il n'avait vraiment pas l'habitude d'engager les conversation, et se tenant droit, le visage inexpressif comme à son habitude, il attendit que le prisonnier lui parle -même s'il préférait qu'il ne lui adresse pas la parole, mais qu'il discute comme il l'avait toujours fait, bien que ce soit impossible- et il le transperça de son regard bleu profond.

Il avait senti une présence, oui, quelqu'un était là, à l'observer se ridiculiser de la sorte. Blaire posa enfin le regard sur Mikhaïl. Il se sentait maintenant ridicule, mais préféra ne rien montrer. Le jeune homme serra les poings un moment, prit une grand inspiration et s'approcha. Il toisait lentement, de son regard méfiant, le nouveau venu. En vérité, il ne savait pas quoi penser. C'est vrai, Mikhaïl était là pour quelque chose...Un meurtre ? Peut-être deux ? Blaire sourit intérieurement. Un nombre ridicule, oui...Mais quoi qu'il en soit, il se devait de ne pas provoquer la guerre, après tout, ils étaient tous rejetés de la société...Tous dans le même bateau. Il fallait s'unir, se serrer les coudes pour montrer que leur stupide système carcéral ne valait rien...Leur montrer qu'on ne fuit pas devant la peur...La peur et les cauchemars...Le jeune homme fixait toujours Mikhaïl, un peu dédaigneusement...

« Pour quelle raison es-tu ici toi ? »

Sans même se présenter, le visage de marbre, le regard froid, la voix sèche...Il avait perdu toutes ses manières, ces règles de bienséance qu'il avait longtemps suivi à la lettre. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait souvent passé pour innocent, mais aujourd'hui...Plus personne ne faisait confiance à son visage d'ange...

Jesca passer tout les jours devant la porte pour voir si il y avait de nouveaux arrivant ou meme pour éssayait de partir de cette endroit maudit....Jesca faisait comme a son premier jour le tour pour voir si il y avait une faille quelques part ,elle commençait a s'y plaire ici , ce n'était pas si mal que sa en fin de compte ,personne ne venait les embétés ,personne ne les traiter comme des monstre en quelques sorte.Elle marchait lentement les mains dans ses poches arrière de son pantalon ,elle n'était plus qu'a quelques mètre de la porte ,son regard était vide et triste Jesca n'avait jamais était comme ça ,elle était toujours joyeuse ,souriante toujours.....Mais depuis son arrivée ici ce n'était plus pareil ,sa ne serait plus jamais pareil...

*Bon alors voyons voir si il y a un nouveau ou une nouvelle .*Pensa t-elle .

[i]Jesca vue alors deux jeune garçon ,elle en reconnue un mais elle ne lui avait pas beaucoup parler puis elle vit alors un autre garçon qu'elle n'avait pas vue encore

*Ca doit être lui le nouveau arrivant ...Je me demande bien se qu'il a put faire pour être ici également ....*

Jesca ne s'avança pas plus elle les regardait ,un arbre se tenait derrière elle ,elle décida de s'assoire contre celui-ci .Elle faisait toujours attention a ne pas faire de bruit pour ne pas qu'ils la voyent et a ne pas se salir .Assise sur le sol humide ,elle regardait le nouveau de loin ,elle le fixait puis ses yeux se posèrent sur l'autre et ses yeux firent sa toute les cinq minutes ,un coup son regard se posait sur l'inconnue puis sur l'autre les regardant a tours de rôle .Jesca aurait bien aimé savoir se qu'il avait fait mais elle préféra rester là a les observés .

Mikhaïl ne quittait pas des yeux le nouveau venu. IL sentait la présence de quelqu'un d'autre derrière lui, mais fit minde de l'ignorer.
Il attendit un long moment, avant de répondre à son interlocuteur :

"Parce que je suis simplement moi."

Il avait tué pas mal, volé, mais tout ça pour survivre. Il avait aussi tué dans sa jeunesse, avant d'être envoyé en ville, mais là, il n'avait pas eu le choix. Mais, surtout, il était différent, et "anormal", d'après le monde. Et il fallait trouver un moyen de se débarasser de lui. Le village était parfait, non ?
A peine connu, le garçon l'avait déjà mit de mauvaise humeur, et il lui retourna la question, d'un ton sec et sans émotion :

"Et toi."

Il s'attendait à un meurtrier, bien qu'il n'aime pas les gens qui tuent pour le plaisir, il se disait qu'il pourrait l'aider dans ses plans. S'il suivait le rythme, bien sûr. Un rythme difficile.

Blaire esquissa lentement un sourire, un peu dément. Il aimait répondre à cette question, énumérer ses nombreux crimes...Il attendait patiemment qu'un silence pesant s'installe...Le silence brisé seulement par les bruits environnants. Le jeune homme sentit une présence s'ajouter à la leur...Celle d'une fille, assurément...Il sourit de nouveau, une lueur de démence s'allumant dans son regard vert...

« Je suis ici pour 14 meurtres, dont 7 filles...Et le quinzième, un blessé grave, un médecin, qui a fait trois mois d'hospitalisation... »

Il dénombra mentalement les meurtres...Ces filles qui avaient tenté de le quitter, ces gens qui avaient cohabités avec lui, ces médecins qui avaient trop approchés...Il sourit de plus belle. Finalement, il allait bien s'amuser...

« Mais j'ai été accusé à tord pour les 7 premiers...Ce sont de simples filles désespérées de me voir en aimer une autre...Elles se sont suicidées, c'est tout...Les autres, ce n'étaient que par pure défense...Je ne ferais jamais de mal à qui que se soit. »

Il se forca à perdre son sourire et éteignit cette lueur de démence...Il ne fallait pas avoir l'air heureux de ces accusations, ni de la vérité...Le fait que tous ces meurtres étaient les siens...

Mikhaïl ne réagit pas. C'était un meurtrier, comme il s'y attendait. Il le transperçait toujours de son regard, et sentait le mensonge chez lui. Comme d'habitude, il ne laissait rein paraître sur son visage.
La fille, derrière lui, assez éloignée pourtant, il la reconjnut de suite. Il l'avait vue entrer, à son arrivée...

*Jesca...*

Il ne se retourna même pas, lui laissant lke choix d'apparaître quand elle se déciderait. Il répéta dans sa tête la phrase du garçon :

*Je n'ai jamais fait de mal à qui que ce soit...*

Ses sourcils se fronçèrent.

*Le mensonge se lit dans ses yeux comme les lignes d'un livre.*

Il aquiesça tout simplement, faisant mine de le croire. Il venait d'avoir une idée. Si désormais, il se faisait passer pour quelqu'un de naïf, qu'on pouvait contrôler, alors peut-être arriverait-il à sortir d'ici...Il garda cette idée dans un coin de sa mémoire, bien au chaud.

Blaire gardait son regard changeant sur Mikhaïl. Il était sidéré de voir à quel point les gens n'avaient aucune réaction à ses paroles ici, mais après tout, c'était tout à fait normal...Personne ne devait être impressionné, puisqu'ils en avaient fait sûrement autant...Le jeune homme replaça doucement une mèche de sa chevelure dont il était fier. Il réfléchit un instant et réalisa qu'il ne s'était toujours pas présenté. Il ne fallait tout de même pas perdre ses bonnes manières...Et puis, de toute façon, il était coincé ici, autant être poli...

« Au fait, je suis Blaire O'Dowd. Si nous devons rester ici pour longtemps, je crois que nous devrions au moins garder nos bonnes manières...Tu ne crois pas ? »

Il tenta un mince sourire, peu convainquant, plutôt froid. Les prochains jours allaient certainement être durs. Il détestait devoir paraître autrement...Il aimait être lui-même, accorder son peu de confiance à celles qui finiraient plus tard dans ses bras...Il cherchait, inconsciemment, la jeune fille dont il avait senti la présence, il voulait la voir de ses propres yeux.

Mikhaïl retint son sourire. Des bonnes manières ? Personne ne les lui avaient jamais apprises. Il répondit simplement :

"Mikhaïl."

Il ne dit rien de plus, et ne dit pas non plus ce qu'il n'avait dit à personne, à aucun villageois, et qu'il ne dirait jamais.
Il suivit son regard, qui se baladait derrière lui. Il se retourna, et sentit la présence de Jesca près d'un arbre, qu'il ne mit que quelques secondes à localiser. Il ne dit rien.

Blaire continuait lentement sa recherche du regard lorsqu'il entendit la voix du jeune homme. Mikhaïl avait-il dit ? Au moins, il avait daigné répondre...

« Enchanté, Mikhaïl. »

Il avait répondu séchement, il sentait que l'amitié ne s'installerait pas de sitôt. Ils n'avaient pas un caractère compatible, trop semblable, peut-être...Il ne semblait pas décider à parler. Blaire soupira. Il détestait le silence. Il détestait la solitude. Il détestait l'incompréhension. Il aurait voulu comprendre chaque être humain. Savoir ce qu'ils pensent à l'instant même. Connaître la moindre parcelle de leur personnalité. Il soupira de nouveau.

*Si j'avais été Dieu, j'aurais créé des gens plus utiles que ça...*

Blaire regarda une dernière fois la porte de l'entrée et sentit soudain son estomac se retourner. Il allait être coincé ici...Peut-être pour toujours ? Allait-il devenir claustrophe ? Être enfermé...Ça ne lui avait jamais plu. Les centres de détention avaient toujours été pour lui une punition insoutenable. Il voulait la liberté...Et la compagnie. Qu'on le quitte plus jamais, voilà ce qu'il voulait. Tremblant, il sortit la photo de Tristan de sa poche. Une photo, quelque chose qui ne peut jamais nous quitter...Sauf si on la perd...Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte qu'il murmurait ses paroles.

« Tristan...Tu vois, si tu n'avais jamais rencontré ma soeur, je ne serais pas ici...Elle n'aurait pas souffert, et je n'aurais pas souffert non plus... »

Lorsque Mikhaïl entendit les paroles de Blaire, il demanda :

"Pardon ?"

Il se demandait s'il lui avait parlé, où s'il pensait un peu trop fort, quelque chose à laquelle il faisait attention, lui.
Il voyait que Jesca ne daignait pas bouger de son coin, et il ne l'appela pas. Il ne lui avait parlé qu'une seule fois, et cette fille ne semblait pas l'apprécier.

*Je me demande qui est sur cette photo*, pensa-t-il en voyant le jeune homme la sortir de sa poche.

Blaire releva brusquement la tête ; il avait pensé un peu trop fort. Il ne voulait pas ranger cette photo et faire comme si de rien était. Il n'avait pas envie de quitter le regard rieur du jeune homme de la photo.

« Désolé. Je pensais à voix haute. »

Il ne put s'empêcher de coller la photo contre lui, comme pour éviter qu'on lui enlève. Son expression donna soudain l'impression qu'il était méfiant, poessessif d'un trésor que lui seul pouvait voir. Il jeta un dernier coup d'oeil à la photo de l'ex-petit ami de sa soeur et la rangea avec regret. Il se promit ensuite de se confier à son cher...ami, plus tard. Il soupira et releva le regard vers Mikhaïl. Il prit alors le temps de le détailler un moment, à défaut de se souvenir de son nom, il se souviendrait sûrement de son visage. Puis il décida de recommencer, discrètement, à chercher la présence féminine.

*Mais où peut-elle bien être...?*

Soudain, il remarqua une forme, plus loin. Une forme humaine de toute évidence. Un sourire éclaira discrètement son visage. Il l'avait trouvé. Il se retourna vers Mikhaïl qui, décidément, ne parlait pas beaucoup. Le jeune homme décida alors d'engager la conversation. Il détestait le silence.

« Et bien, comment ça se passe ici en général ? Il y a beaucoup de monde jusqu'à aujourd'hui ? »

Il espérait que le village était bien habité. D'ailleurs, s'il ne l'avait pas été, la folie se serait certainement emparée de lui. Une île déserte aurait été la meilleure manière de se débarasser de Blaire. La solitude, aussi mortelle que la peste. Il passa une main dans ses cheveux, un peu impatient de visiter l'endroit, de connaître les gens, etc. Il espérait trouver celle qui ne le quitterait plus...Jamais.

Jesca soupira ,elle en avait marre de rester assise a force elle aller avoir des courbature ...Jesca decida alors de se lever et c'est se qu'elle fit , elle regarda une nouvelle fois les deux autres et son regard se posa sur le nouveau arrivant .Jesca décida alors de partir d'ici et de les laisser tranquille , cette idée lui déplaisé un peu vue qu'elle aurait bien aimé savoir se qu'avait bien put faire le garçon et comme il s'appeller ...Jesca aimé bien la compagnie des gens mais la dans ce village ,elle ne tourverais pas beaucoup de personne qu'elle aller aimé ce qui l'attristait un peu ....Elle se mit face aux deux garçon , puis elle parti dans la direction inverse et elle pensa a voix haute mais pas trop pour pas qu'on ne l'entende ...

"On se verra peut etre un jour ... Puis elle soupira et parti en direction de sa maison ...

Mikhaïl le vit sourire, mais ne comprit pas tout de suite. Il était étonné de sa question. Il hésita, puis répondit :

"Je ne sais pas. J'ai vu quelques villageois déjà, ils n'ont pas l'air si dangereux..."

Il avait dit cela d'un ton naturel, tout en pensant à son arrivée, lorsqu'il s'était battu avec Kyelna. Il n'y avait guère qu'elle qui cherchait la zizanie ici.

Blaire avait suivit la jeune fille des yeux, jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision ; il la reverrait sûrement plus tard. Puis il entendit Mikhaïl lui répondre et se tourna vers lui. Lorsqu'il entendit le mot « dangereux », il ne put s'empêcher de sourire de plus belle.

« Et toi ? Te considères-tu comme dangereux ? »

Sa question lui avait semblé tout à fait normale. Sans attendre la réponse, il glissa la main dans sa poche, à la recherche de quelque chose, et en ressortit une feuille, pliée en quatre.

« J'ai été déclaré "dangereux" moi. Pas que j'en sois fier, loin de là, mais ça leur donne une raison de m'envoyer ici. De peur que je sois dangereux pour la société. »

Il déplia le papier avec précaution, pour montrer qu'il s'agissait d'un formulaire de la police. Un formulaire qui le qualifiait de dangereux.

Mikhaïl sourit en voyant le papier, lui aussi l'avait eu en se faisant arrêter. D'ailleurs, chacun des villageois l'avait sûrement.
Sa question l'étaonna pourtant. S'il se considérait comme dangereux ? Bonne question.

"Je peux l'être", répondit-il d'un ton mystérieux.

Il se retourna, pour vois que Jesca s'en allait, et il remarqua la déception de Blaire.

"Tu connais cette fille...?"

Blaire replia doucement le papier et le rangea. « Je peux l'être. » Quelle réponse ! Il aurait pu être plus précis. Le jeune homme cessa de se plaindre mentalement du peu de bavardage de son interlocuteur lorsque celui-ci lui demanda s'il connaissait la jeune fille.

« Pas du tout, mais je ne demande pas mieux. », dit-il avec un sourire étrange.

Il repoussa une mèche de cheveux sur son front et se mordit la lèvre inférieure comme s'il venait de dire une bêtise. Il prit de nouveau la photo dans sa poche, comme pour se rassurer et soupira.

Mikhaïl aquiesça et le regarda faire, attentif.
Ne voulant pas rester sur place, il dit :

"Ca ne set à rien de rester là."

Il observait les alentours des eyux, les mains dans les poches, le soleil se reflétant dans ses yeux mi-verts mi-bleus.
Il ne voulait pas s'éterniser dans ce lieu, où les gardes pouvaient mieux l'observer...

Blaire serra la photo entre ses doigts. Son regard reflétait son désespoir qu'il ne désirait pas montrer. Être qualifié de dangereux, il pouvait l'accepter. Mais être envoyé ici, il avait de la difficulté à l'accepter...Il voulait la liberté, mais devait commencer par se faire des alliés...

« Bien, alors où est-ce qu'on va ? »

Il ne savait absolument pas ce qui pouvait se trouver ici. Est-ce que les services policiers avaient vraiment construit un village entier ? Il jeta un nouveau regard autour de lui et se dit alors qu'il s'agissait peut-être d'une construction comme celle des décors de cinéma. On avait peut-être seulement construit ce qui ressemblait à un village...Des devants de maisons en carton, etc. Peut-être était-ce pour rendre fou les pensionnaires de cet endroit ? Le jeune homme secoua la tête, préférant ne plus penser à ces choses-là avant d'avoir vu.

Mikhaïl hésita, et répondit :

"Je ne sais pas. Je ne suis pas un guide touristique..."

Il n'avait entendu qu'une fois le mot "guide touristique", et cette fois là, on lui avait lancé la même phrase.
Il s'était débrouillé. Chassant ces souvenirs de sa tête, il comprit en le regardant dans les yeux que Blaire était désepéré, mais n'ajouta rien.

Il n'était pas guide touristique ?! Il le savait bien ça ! Mais il devait bien être plus habitué à ce village, non ? Blaire soupira. Il avait la furieuse envie de frapper. Le jeune homme serra pourtant les poings, faisant bien attention pour ne pas froisser la photo de Tristan.

« Bien, bien. Puisque ni toi, ni moi ne sommes guides touristiques, j'ai bien l'impression que nous allons rester ici ! »

Il était sarcastique, un peu agressif. Il soupira, rangea la photo et ferma les yeux un instant. Il se sentait bouillir de l'intérieur depuis qu'il était arrivé. Il était très instable et maintenant plus que jamais.